Thursday, April 22, 2010

Extrait no 4 - Chapitre 1, Suite...


Tout le confort y était, comme me l’avait dit la jeune femme… La pièce se composait d’un lit individuel faisant face à deux fenêtres. Entre les fenêtres, un téléviseur avec un petit écran trônait sur une table, une chaise campagnarde était à coté.

Les murs étaient couverts d’un papier peint décoloré avec un fond imitant la dentelle décorée de grosses fleurs, que l’on devinait d’un rouge éclatant à l’origine, ce qui rendait la pièce encombrée malgré la simplicité des meubles. Une moquette élimée de couleur grise mouchetée témoignait du passage des locataires et de l’ancienneté des lieux.

Je pris une douche pour me rafraîchir et me revigorer un peu. Le jet chaud et puissant me cinglait le corps, me procurant des sensations bienfaisantes. J’essayai d’éliminer la fatigue.

Je m’essuyai avec la serviette propre quoique râpeuse, puis je m’allongeai sur le lit gémissant sous mon poids. Les draps semblaient propres, mais la chambre sentait le vieillot. J’essayai de m’assoupir. Impossible. A croire que la fatigue peut empêcher de dormir…

Je replongeai dans le cahier d’écolier que j’avais déposé sur la table de chevet.


« Nos déplacements étaient fréquents. On nous ordonnait d’embarquer à la dernière minute dans des camions en longues files indiennes. Ces caravanes avançaient aveuglément dans la nuit, se tamponnant à cause de l’obscurité totale. Les véhicules usés par la rouille, le manque d’entretien et les éclats d’obus cahotaient lourdement. Par quel miracle les véhicules pouvaient-ils encore rouler sur les ornières causées par les bombardements de ces routes réquisitionnées pour l’armée? »


Je n’avais pas beaucoup de connaissance dans le domaine militaire, mais j’avais lu assez de documents sur les guerres, surtout depuis que je m’étais intéressé à la raison de la dégradation de l’Oncle Henri. Mais je n’arrivais pas à comprendre pourquoi les troupes se déplaçaient autant. Était-ce les méthodes tactiques de l’époque?


Mes yeux clignotèrent… Le décalage horaire et la fatigue eurent raison de ma résistance.


***


2 comments:

Anonymous said...

c'est très bien !
Il faut continuer !!
Amicalement,
Denis R. Auteur

Alexe said...

Le mystère plane. J'aime les retours dans le temps faits à l'aide des extraits du journal de bord.
Félicitations!