Wednesday, April 28, 2010

Extrait no 9 - Chapitre 2, Suite...


J’avais commencé par fouiller dans ses livres et ses notes, y découvrant des théories farfelues, et d’autres plus crédibles, brillante de pertinence. Quelques ouvrages étaient intéressants. J’avais classé les coupures de journaux relatant des faits inexpliqués qui s’étaient déroulés au Canada et dans le monde entier, avec un ou plusieurs points communs : les endroits du globe terrestre où il y a des vortex d’énergie. Mais aussi d’autres histoires concernant des êtres hybrides. Il m’était difficile de distinguer lesquels étaient réels parmi toutes les supercheries ou les explications naturelles, d’autant plus que certains des événements relatés étaient anciens.

Tout cela était incompréhensible pour moi, car je ne voyais pas le rapport entre son vécu et ses études d’un coté et l’altération de sa santé et de son état mental, de l’autre. Est-ce que les deux étaient liés

Je rendais toujours visite à mon oncle, mais le nombre des visites s’était multiplié après la découverte des œuvres et des sujets qu’il avait commencés à étudier.

Le 5 juin, ma mère et moi étions allés le voir. Il était assis dans son fauteuil face à la fenêtre, avait maigri tel un épouvantail décharné flottant dans son pyjama gris à rayures bleues. Le regard inexpressif, les yeux fixant un point au loin... Physiquement il était là, mais son esprit était ailleurs. Il semblait tout seul dans ses pensées. De temps à autre, son regard glissait sur ses mains qui tenant son cahier corné, sur ses genoux.

— Bonjour Henri, dit ma mère de sa voix mélodieuse.

Oncle Henri nous regarda à peine.

Je décidai de le provoquer :

— Vous avez une formidable collection Mon Oncle!... Je ne savais pas que vous étiez intéressé aux langues anciennes.

Toujours le même silence de sa part.

Ma mère me regarda d’un air interrogatif voulant savoir où je voulais en venir, car nous n’avions pas parlé d’évoquer ce sujet avant d’arriver chez lui.

— J’ai vu vos pictogrammes, continuai-je. Là, son regard changea, il sembla revenir à la réalité. Il me fixa de ses yeux clairs comme du cristal mais je n’arrivai pas à cerner ses émotions. On aurait dit deux nuages brumeux. J’avoue, ajoutai-je, que c’est surprenant de voir que vous écrivez avec des symboles!


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